Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
- A. E. P. P. G. F. -

UN NON SENS ?

10 Avril 2020, 15:24pm

Publié par Dominique


"Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis" Jn 15 : 13

En lisant les textes sur la croix, nous nous trouvons à vue humaine en face d'un non sens. Un oxymore, comme la clarté obscure dont parle Pierre Corneille. En Christ crucifié, il y a une opposition formelle à la logique humaine, oui Jésus sur la croix est non seulement pour le peuple Juif, mais pour tout homme cartésien un non sens absolu.

Ce Jésus dont un certain nombre a espéré qu'il relèverai Israël, les disciples y compris, est là devant cette foule qui quelques jours encore auparavant l'acclamait en disant "Hosanna ! Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur !". Cette foule manipulée par les chefs religieux a réclamé sa condamnation, et assiste à son agonie, la majorité l'insultant, et se moquant de Lui. Tout s'écroule en cette neuvième heure à Golgotha.

C'est à ne plus rien y comprendre, car le Messie attendu se devait de venir en gloire, puisqu'il est l'envoyé, le béni de Dieu. Mais là on se retrouve dans le contraire le plus absolu. La croix est une torture, c'est un rejet à la face du monde, une malédiction de Dieu selon qu'il est écrit "maudit celui qui est pendu au bois". La croix est un symbole d'oppression, et de mort. Il y a une opposition manifeste entre la bénédiction et la malédiction.

La croix peut sembler à vue humaine la défaite du bien, par la mort d'un supplicié, puis par la mort qui arrive, c'est le vide qui s'installe, la fin de toute espérance. Mais "la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes". Dieu en effet a renversé nos valeurs, nos pauvres logiques humaines, et a démontré sa toute puissance au matin du premier jour par un tombeau vide. Personne n'a pris la vie de son Fils, car Lui seul a le pouvoir de la donner, et Lui seul a le pouvoir de la reprendre. Cela dépasse tout entendement. Je suis au delà de ma compréhension, car "la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu". La prédication de la croix va au delà de mes limites intellectuelles, ce qui fera dire à Paul "O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles!". La sagesse de Dieu en effet m'oblige à constater mon insuffisance et à me regarder en face dans ma petitesse. Devant la croix et ce tombeau vide, je suis obligé de reconnaître que le prix payé pour mon rachat est infiniment supérieur à la dette de mon péché. C'est en cela qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

Quand je contemple la croix avec sincérité, lorsque j'ouvre mon coeur, je ne peux qu'accepter un renversement de mes valeurs. La croix ce n'est pas moi qui m'élève vers Dieu pour qu'il me soit propice, mais c'est l'acceptation de Dieu qui s'abaisse vers moi, sa faible créature.
Par cette croix peut s'installer dès lors une relation avec Dieu, et mon prochain. Seule la croix est cette image de la relation parfaite restaurée par le Créateur de mes jours. La croix formée par le stauros ou stipes, ce poteau vertical de la croix, qui me relie au Dieu très haut, et par lequel je peux entrer à mon tour dans une relation avec les autres imagée par le patibulum, le bras transversal de la croix, et cette relation c'est la vie.

Que dois-je faire, qu'ai-je à accomplir, Rien, car "tout est accompli", sinon qu'avoir la foi, c'est à dire mettre ma confiance totale absolue dans le ressuscité, dans celui qui pour moi coupable a vaincu la mort. C'est ici ce que nous dit la Parole en Actes 16 : 31 "Place ta confiance sur le Seigneur Jésus et tu seras sauvé". Oxymore renversement des valeurs, qu'il ne m'est pas donné de comprendre par mon intelligence, mais simplement d'accepter, afin que je sois dans la mesure de mes moyens un artisan de paix. Confiance, quand je sais qu'Il est en face de la mort ma seule espérance !

Dans une moindre mesure, ne vivons nous pas un contraire, un non sens, une forme d'oxymore dans cette période troublée ? Selon les sources officielles, nous venons de passer les 8 000 000 contrôles de lutte contre la pandémie, et déjà 480 000 PV ont été rédigés. Nos concitoyens ne comprennent pas et naturellement tant le gaulois est râleur se retournent avec indignation contre les forces de l'ordre. Certes il y a probablement ici ou là des abus. L'excès de zèle ne serait-il pas à inhérent à notre condition humaine ? J'en veux pour preuve un contrôle des achats effectués, afin de vérifier si tel ou tel produit sont bien de première nécessité. Ce qui part d'un bon sentiment dans un premier temps est confronté aux limites de notre humanité bien faible, car l'humain est faillible par nature.

Mais déjà certains d'entre nous paient un tribu du aux manques de moyens de prévention sur le terrain semble-t-il, selon des sources avisées. Un journal à grand tirage annonce 10 000 cas de confinement dans les rangs des forces de l'ordre, et plusieurs policiers ou gendarmes seraient désormais affectés par ce virus.

N'y a-t-il pas ici une apparence contradictoire ? On oblige à un confinement pour éviter une propagation de la pandémie, et donc sauver des vies, mais on se doit de sanctionner pour son application stricte. Nous sommes là dans une opposition flagrante pour atteindre le but louable recherché. Il existe un non sens à première vue, d'un côté le vouloir du bien, la carotte pour ainsi dire, et de l'autre l'emploi du bâton pour arriver à la finalité. Certains ultra récidivistes se sont même vu infliger un confinement contraint et forcé par une peine de prison. Je désire faire le bien, mais je suis obligé d'en venir parfois à la coercition.

L'implication des soignants qui prennent des risques pour nous est grandiose, et je pense à cette phrase de Martin Luther King "Tant qu'un homme n'a pas découvert quelque chose pour laquelle il serait prêt de mourir, il n'est pas à même de vivre". Tout autre mais pas moins noble est la tâche de nos collègues, et de tous ceux qui apportent leur pierre à l'édifice.

Alors face à cette pandémie, face aux doutes qui peuvent nous assaillir, face à la peur du lendemain qui veut nous submerger, ayons confiance. Regardons la croix, son non sens selon certains, n'est qu'apparence, car sa réalité est le tombeau vide par la puissance du Dieu Sauveur. La mort est vaincue, et le sépulcre destructeur n'a plus de pouvoir définitif sur nous, "car la mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ?" dira l'Apôtre Paul. Le matin de Pâque est le garant de notre éternité. Que je vive ou que je meure, rien ne saura me séparer de Son amour. Oui "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis". Amen
 

 

Commenter cet article
C
Oui comme tu le dis Dominique, "Mes pensées, ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies" Esaie 55 v 8. Les plans de Dieu sont folies pour les hommes, mais il veut que le maximum de personnes soient sauvées, car il nous aime et il a des projets de paix et de bonheur pour chacun d'entre nous.<br /> <br /> Prions pour tous ceux qui nous servent et qui parfois payent de leur vie ce service. Pensons à tous ces policier, gendarmes qui sont chargés de faire respecter les lois, ces soignants, ces éboueurs, ces transporteurs, ces personnes qui oeuvrent dans les magasins afin que nous ne mourions pas de fin, la liste n'est pas exaustive.... Pensons à chaque fois que nous en croisons un à le remercier pour son dévouement pour son service et prions pour leur protection dans ces temps difficiles.
Répondre