Tristesse... ô tristesse !!!
Mardi 14 mai 2024, se produit un événement qui marquera les mémoires des surveillants pénitentiaires en particulier, et aussi plus globalement celles des ‘’Agents de l’Etat en arme’’ quel que soit leur emploi : A la sortie d’un péage, afin de permettre l’évasion d’un dangereux détenu pendant son transfert, des malfrats sans scrupule ni état d’âme, tendent un guet-apens sanglant à l’escorte de ce prisonnier. Deux surveillants sont assassinés, un troisième dont les jours sont incertains, est très grièvement atteint, et deux autres sont gravement blessés…
Il y a une quinzaine d’années l’AEPPGF (Association Evangélique Protestante des policiers et Gendarmes de France) avait ouvert ses rangs à d’autres ‘’Agents de l’Etat armés’’ concourant à la sécurité nationale comme les douaniers, les agents des eaux et forêts, les policiers municipaux etc… L’idée était de rassembler dans une même association les professions d’état exerçant une activité armée. Les surveillants, eux, en avaient été exclus car ils n’étaient pas armés…
Leur situation commence de changer quand l’administration pénitentiaire crée sa police des prisons avec les ERIS (équipes Régionales d’Intervention de Sécurité). Plus récemment, le statut des surveillants se modifie radicalement quand les autorités leur confient le soin de transférer les détenus ; missions jusque-là assurées par les gendarmes ou les policiers. A cet effet, les surveillants sont dotés d’arme de poing.
C’est pourquoi, ce W-E du 11 au 13 mai, lors de son assemblée annuelle, l’AEPPGF a convenu d’élargir ses rangs à nos collègues de l’administration pénitentiaire puisque ceux-ci avaient rejoint la société des ‘’agents de l’état armés’’. L’un d’entre nous a même fait remarquer que les surveillants, lesquels n’avaient jamais été à l’abri d’agressions violentes, seraient encore plus exposés maintenant qu’ils étaient armés ; paroles on ne peut plus prophétiques puisque 72 heures après survenait l’irréparable.
Avec ce drame, nos collègues surveillants font, hélas, une entrée tragiquement retentissante dans la confrérie des ‘’ Gens d’arme’’ susceptibles d’être à tous moments la cible des voyous…
Avec ce drame, nos collègues surveillants font, hélas, une entrée tragiquement retentissante dans la confrérie des ‘’ Gens d’arme’’ susceptibles d’être à tous moments la cible des voyous…
Un autre drame m’interpelle : la mort d’un gendarme de 22 ans au cours des émeutes de Nouvelle Calédonie… En signe d’apaisement, ce gendarme ôte son casque ; il est abattu d’une balle dans la tête…
Quelle terrible récompense pour un homme qui s’est exposé dans un esprit de paix !!!
Même le moins enclin aux états d’âme ne peut que pleurer ces victimes, et déplorer les circonstances de ces tragédies.
Au nom de l’AEPPGF et personnellement, je présente, surtout aux familles, et aux collègues surveillants et Gendarmes nos plus vives condoléances.
Dans de telles circonstances, les mots sont bien pauvres… Nous, à l’AEPPGF, leur préférons quelques paroles de consolations inspirées par les Saintes écritures bibliques :
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation… qu’IL vous console dans toutes vos afflictions, afin que par la consolation dont vous êtes l’objet de la part de Dieu, vous receviez la grâce et la paix… (2 Cor 1/2-4)
‘’ Que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés et donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, consolent vos cœurs…’’ (2 Thes 2:16-17)
‘’… ne tenez pas pour peu de choses les consolations de Dieu et les paroles qui doucement se font entendre en vous !... Soyez nourris et rassasiés, du lait de ses consolations …'' (Job 15:11 ; Es 66/11)
Familles endeuillées, nos prières vous accompagnent…
Luc