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- A. E. P. P. G. F. -

La croix ! Folie pour les hommes, mais sagesse et puissance de Dieu

27 Décembre 2020, 16:32pm

Publié par DDN

Nous voici au seuil de cette année finissante. Elle s'achève emportant avec elle son lot de drames et de difficultés, dont la plupart sont dus à la conjoncture particulière de ces derniers temps. D'ailleurs, de l'avis général, elle est à oublier rapidement dans l'espérance de jours meilleurs à venir. Mais les prochains mois restent sombres, tout ne va pas s'arranger du jour au lendemain par un coup de baguette magique selon l'avis des "milieux autorisés" aurait dit Michel Colucci, s'il était encore de ce monde.

Au service du prochain, notre profession Police ou Gendarmerie n'a pas été épargnée non plus. Nous pouvons y englober aussi dans un sens plus large les différents acteurs des secours au titre "d'ouvriers de paix". Le tribu qui a été payé au maintien de la paix civile, et à la sécurité publique est bien lourd. Nous pourrions même également y inclure pourquoi pas quel paradoxe, tous ceux qui en "opex" luttent sur les différents théâtres d'opérations en prévention du terrorisme. L'actualité souvent tragique nous rappelle que l'homme n'est pas le maître absolu de l'heure à venir. Il serait raisonnable qu'il le considère, et agisse de manière à se tenir prêt à rencontrer Dieu, tant nous ne sommes que de passage sur cette terre. Ici-bas tout est provisoire, et l'univers entier qu'il s'est construit peut s'écrouler en quelques secondes. Mais loin de  la morosité ambiante Dieu nous exhorte au contraire à nous attacher plus que jamais à ce qui est éternel. Il nous invite "à nous amasser des trésors dans le ciel" (Mt 6 : 13), et il a pour cela pourvu lui-même à notre éternité, par la foi dans son Fils qui est "le chemin, la vérité et la vie" (Jn 14 : 6), car "Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie" (Jn 5 : 11-12).  
 


Jésus peut nous déclarer "Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis" ( Jn 10 : 11). Par cette parole il nous apprend quel est le prix de notre rachat, et jusqu'où va l'amour de Dieu pour ses créatures, à savoir sa mort volontaire et rédemptrice sur la croix. Si je considère cette Parole, je peux donc déduire en toute logique que la croix est une victoire par laquelle Dieu le Père "nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés" (Col 1 : 13). Toutefois certains qu'ils soient athées ou un chef religieux voient en la croix un échec sur le plan humain.

C'est une opinion, et si je la respecte, qu'il me soit permis de ne pas la partager  ! Aussi, me suis-je rappelé cette parole "Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants" (Mt 11 : 26). De plus Paul déclare que "l'Evangile de Christ est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit" (Ro 1 : 16), et encore "la croix est une folie pour les hommes, mais puissance et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés" (1 Co 1 : 23).


Sans entrer dans une polémique stérile et inutile, force est de constater en effet, que nous ne pouvons comprendre la Bonne Nouvelle du salut qu'en prenant en compte l'intégralité de l'Ecriture Sainte, puisque "Toute l'Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice" (2 Ti 3 : 16). Ainsi l'oeuvre de la croix n'est pleinement accessible que dans sa globalité, dans son sens large de la nativité, donc l'incarnation de Dieu le Fils, jusqu'à son ascension. Mais surtout elle n'est compréhensible que par grâce, la foi uniquement, et non par notre propre capacité intellectuelle ou notre intelligence. Qui donc peut prétendre "sonder les pensées de Dieu, parvenir à la connaissance parfaite du Tout-Puissant" (Job 11 : 7) ? Quel humain sans le secours de la grâce peut comprendre "la largeur, la longueur, la profondeur, la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance" (Ep 3 : 18-19)? Qui donc s'il n'a reçu le Saint Esprit peut saisir "l'espérance qui s'attache à son appel" (Ep 1 : 18) ? Si nous ne lisions les récits sur la crucifixion que narrent les Evangiles, en ne tenant compte que de l'épisode Golgotha, sans considérer ce qui précède et ce qui suit. A la lumière de notre propre raison, nous nous trouverions forcément, et humainement parlant en face d'un non sens, car l'homme naturel est "étranger à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en lui, à cause de l'endurcissement de son coeur" (Eph 4 : 18).

Pour l'homme non régénéré, l'homme naturel dépendant de ses sens selon sa nature adamique, comme disent les Ecritures, Christ crucifié est une aberration, l'opposition totale à la plus élémentaire logique humaine. Assurément c'est la victoire du mal sur le bien. Oui "Lui qui n'a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude" (1 Pi 2 : 22) est livré aux pécheurs, et Pilate lui-même dira fort justement par trois fois "Quel mal a-t-il donc fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui mérite la mort" (Lc 23 : 22), "Je ne trouve aucun crime en lui" (Jn 18 : 38).

Si je me laisse abuser par mes sens, par mon ressenti, mon impression première, je serai un peu comme un pilote effectuant un vol de nuit, et ne sachant pas voler aux instruments. Je ne verrai que ce que je crois voir. Je me fierai à ce que je pense être, aveugle et trompé par mes propres sens désorientés, gageons qu'à 99 % mon avion ira tout droit dans la montagne, ou au plancher des vaches. Il en est de même pour la croix, en faisant confiance à mes propres capacités, à ce qui m'est accessible, je ne comprendrai que ce mon intelligence m'autorisera à comprendre, et le bon sens me fera considérer que tout s'écroule en cette neuvième heure à Golgotha. Aussi, puisque Dieu l'abandonne visiblement, croire en Lui à cet instant précis relève plus de l'absurdité pour ne pas dire d'un aveuglement fanatique. Car la mort fond sur sa victime, et avec elle arrive le vide, et le néant. Puis lorsque la pierre du sépulcre roulera en fermant à jamais le froid tombeau, la fin de toute espérance sera devenue irréversible. La mort est donc bien la désespérance de l'incrédule, et un cruel désespoir.  

Mais "la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes" (1 Co 1 : 25). Dieu en effet par un mystère impénétrable à tout entendement a renversé nos valeurs, nos pauvres logiques humaines. Il a démontré sa toute puissance au matin du premier jour par un tombeau vide. Personne n'a pris la vie de son Fils, car Lui seul a le pouvoir de la donner, et Lui seul a le pouvoir de la reprendre. La  croix va au-delà de mes limites intellectuelles, car "la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu" (1 Co 1 : 18). La sagesse de Dieu en effet m'oblige à constater mon insuffisance et à me regarder en face dans ma petitesse. Devant la croix et ce tombeau vide, je suis obligé de reconnaître que le prix payé pour mon rachat est infiniment supérieur à la dette de mon péché.

Quand je contemple la croix avec sincérité, lorsque j'ouvre mon coeur, je ne peux qu'accepter un renversement de mes valeurs, car le cartésianisme tout entier s'écroule au matin de Pâques. La croix seule peut rétablir dès lors la relation rompue avec Dieu, et le prochain à cause du péché. Ainsi, celui qui  place sa confiance en Jésus rétablit cette connexion et peut obéir à ce commandement "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés" (Jn 15 : 12). Celui qui entre dans cette relation possède la vie, car "tout est accompli" (Jn 19 : 30). Et ainsi que le dit la Parole "Place ta confiance sur le Seigneur Jésus et tu seras sauvé" (Ac 16 : 31). Désormais il lui sera possible de s'approprier les paroles du Psautier de Genève au Psaume 68 "Il est le Dieu Grand, le Dieu fort, Il est en face de la mort notre seule espérance".

Martin Luther King a déclaré "Tant qu'un homme n'a pas découvert quelque chose pour laquelle il serait prêt de mourir, il n'est pas à même de vivre". Même si la chronique n'a pas été défrayée, des policiers ou gendarmes ont été affectés par ce virus dans l'exercice de leur fonction, et certains même sont morts hélas. Alors qu'il me soit permis de penser à ce beau cantique chrétien, et dont les paroles disent "S'abaisser au rang de serviteur, C'est répondre à l'appel du Seigneur, Devant Dieu le Père il n'est rien de plus cher, Qu'une vie donnée pour servir ses frères". Lors de cette pandémie la tâche qu'eut à accomplir ceux de nos rangs qui qui apportèrent leur pierre à l'édifice, même si elle en fut tout autre que celle des soignants n'en fût pas moins noble, et nécessaire.

Oui sans communes mesures entre un simple être humain prenant un risque au service de son semblable, et le sacrifice divin de Christ, il est possible d'affirmer "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis" (Jn 15 : 13). Enfin, que toutes proportions soient cependant gardées, et le mot est faible car si la créature effectue son service parfois au risque de sa vie, le Sauveur s'est donné volontairement en "se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix" (Ph 2 : 8), alors que nous étions "étrangers et ennemis par nos pensées et par nos mauvaises oeuvres" (Co 1 : 21).  

Alors face à cette effroyable pandémie, face à ses conséquences, aux doutes qui peuvent nous assaillir, face à la peur du lendemain qui veut nous submerger, ayons confiance. Regardons la croix, et nous nous apercevrons alors que les affirmations de ce siècle ne sauraient occulter la réalité du tombeau vide. Par la croix la mort est vaincue, et le sépulcre destructeur n'a plus de pouvoir définitif sur celui qui place sa confiance dans le Rédempteur. En Christ "la mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ?" dira l'Apôtre Paul (1 Co 15 : 54-55).
 

Par la foi nous pouvons affirmer, que seule la croix est victorieuse sur le péché, sur Satan, et sur la mort. Grâce à la croix dira Paul que rien désormais " ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur " (Ro 8 : 38), puisque "maintenant, par la mort que son Fils a subie dans son corps humain, Dieu nous a réconciliés avec lui, afin de nous faire paraître devant lui saints, sans défaut et irréprochables" (Col 1 : 22).

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C
Merci pour cet article qui amène e réfléchir et à se remettre en question. Que 2021 amène des changements dans les coeurs et que de nombreuses personnes trouvent leur réconfort en Dieu
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